On compte aujourd’hui plus de 1 300 entreprises du patrimoine vivant, qui totalisent près de 60 000 emplois et un chiffre d’affaires annuel de plus de 13,2 milliards d’euros. Avec des effectifs variant de 1 à 3 000 salariés, deux tiers des EPV sont des TPE ou des PME de moins de 20 salariés. On y trouve des marques prestigieuses (Dalloyau, Givenchy, Baccarat…) mais aussi de nombreuses petites sociétés moins connues. Celles-ci n’en sont pas moins des fleurons du savoir-faire artisanal ou industriel français, dans des domaines très variés. Leurs activités couvrent sept “univers marchés”, des équipements professionnels au patrimoine bâti en passant par la décoration et la gastronomie. Les trois quarts des entreprises EPV exportent mais seulement un quart d’entre elles ont une activité significative à l’international (+ de 30 % de leur CA).
Le mariage de la tradition et de l’innovation
Ces entreprises d’exception partagent les mêmes valeurs : harmonie entre tradition et innovation, quête permanente de l’excellence, esprit créatif, profond respect du métier et sens de la transmission. Toutes font fructifier, par leur dynamisme, un patrimoine et des gestes parfois anciens. Si près de la moitié des EPV datent de la seconde moitié du 20e siècle, près d’un quart ont été fondées avant 1900. Présentes dans toute la France, elles témoignent de la vivacité des tissus industriels locaux.
Une qualité made in France labellisée
Le label d’État EPV a été créé pour soutenir cette qualité made in France, en particulier à l’international. Il est attribué pour cinq ans au terme d’une instruction de l’Institut supérieur des métiers et après avis de la commission nationale de labellisation, composée d’experts des différents métiers et d’acteurs institutionnels dont la DGE. Les critères de sélection sont exigeants : détention par l’entreprise d’un patrimoine économique spécifique et d’un savoir-faire rare, ancienneté de l’implantation géographique ou notoriété de l’entreprise.
Le label EPV apporte des avantages : crédit d’impôts (apprentissage et métiers d’art), appui au développement international via une convention entre la DGE et Business France, accès à des garanties et des financements, notamment au Fonds pour les savoir-faire d’excellence (FSFE) de Bpifrance. Il marque surtout la reconnaissance de l’État pour ces entreprises dynamiques.
Des actions pour renforcer les performances
Les EPV jouent un rôle primordial dans la transmission des savoir-faire d’excellence ; elles contribuent à l’attractivité des territoires et favorisent leur dynamisme économique. Elles recèlent enfin un indéniable potentiel de développement, en France et sur les marchés internationaux. Il s’agit donc de faire en sorte qu’elles puissent cultiver et amplifier ce potentiel, et entraîner dans leur sillage d’autres entreprises.
Dans cette perspective, la rencontre nationale du 14 décembre 2015 a permis à la DGE de dégager trois grands axes d’actions. Il s’agira d’abord de renforcer le réseau des EPV et de favoriser leurs synergies. À l’export, un accompagnement plus ciblé et la désignation d’ambassadeurs au sein même de la sphère entreprise, chargés de promouvoir les EPV à l’international, seront mis en place. Enfin, les filières de formation dans les métiers concernés, notamment dans les centres de formation d’apprentis, seront renforcées pour assurer sur le long terme la transmission de ces savoir-faire rares et précieux.
Pour en savoir plus :
Sur le label EPV et les entreprises labellisées :
www.patrimoine-vivant.com
Sur l’Association nationale des EPV (ANEPV) :
www.anepv.org
Sur l’Institut supérieur des métiers :
http://infometiers.org