Le programme Industrie du Futur vise à amener les entreprises à moderniser leur outil industriel et à transformer leur modèle d’affaires par le numérique. Largement ouvert à l’ensemble des parties prenantes, il implique les industriels à travers leurs fédérations professionnelles, les organisations syndicales, l’État et les régions, et d’autres organismes tels que les pôles de compétitivité, les centres de recherche, les académies... Il est animé par l’Alliance Industrie du Futur.
Le programme Industrie du Futur repose sur cinq piliers :
1. Développement de l’offre technologique
L’objectif de développement d’une offre française de l’Industrie du Futur privilégie sept champs technologiques : la fabrication additive, les nouveaux matériaux, la numérisation (intelligence artificielle, big data, cloud computing, internet des objets, prototypage virtuel), la robotique, les technologies de monitoring (supervision, maintenance préventive, capteurs intelligents, systèmes cyber-physiques), la coopération hommes-machines (cobotique, réalité augmentée, programmation intuitive) et l’efficacité énergétique. Pour chacun de ces domaines, les acteurs industriels et publics (centres de recherche) établissent une cartographie de l’offre et une feuille de route de développement technologique. Ces travaux permettront d’orienter de nouveaux projets de R&D, en plus des 240 projets déjà engagés.
2. Accompagnement des PME et des ETI
L’enjeu de transformation numérique des PME et ETI est essentiel pour la modernisation du tissu économique. Pour réussir cette transformation, les PME et ETI souhaitent pouvoir s’appuyer sur des expertises externes. Depuis mai 2015, des programmes mis en place dans toutes les régions ont permis d’accompagner 3400 entreprises à fin 2016, dépassant l’objectif initial fixé à 2000. Les entreprises accompagnées ont bénéficié de diagnostics experts personnalisés, principalement financés par les conseils régionaux, et d’apports techniques et méthodologiques de l’Alliance Industrie du Futur et des services de l’État (DIRECCTE). Pour financer leur transformation numérique, les projets peuvent bénéficier de prêts sans garantie de Bpifrance (1,2 milliard d’euros déjà accordés, une nouvelle enveloppe de 2 milliards supplémentaires étant prévue par le PIA3), ainsi que d’aides fiscales, en particulier le suramortissement.
3. Nouvelles compétences pour nouveaux métiers
L’Industrie du Futur va profondément transformer les besoins en compétences des salariés de l’industrie. Il s’agit de construire une vision prospective de ces besoins dans le cadre d’une démarche collective associant les partenaires sociaux, les organismes de formation et les acteurs de terrain, et qui concerne la formation initiale et continue. Ainsi, le projet « Osons l’Industrie », lancé en mars 2016 à l’initiative du Conseil national de l’industrie et de l’Alliance Industrie du Futur, vise à élaborer des recommandations pour faire évoluer les référentiels de formation. Un portail internet sera par ailleurs créé pour informer les élèves et leurs familles sur les métiers, les formations et les besoins de recrutement de l’Industrie du Futur.
4. Coopération européenne et internationale
La coopération européenne et internationale est un enjeu majeur de réussite de l’Industrie du Futur. Des partenariats ont déjà été engagés aux niveaux européen (Union européenne, Allemagne, Italie) et international (Japon, Chine, États-Unis, Corée du Sud). C’est avec l’Allemagne que la coopération est aujourd’hui la plus aboutie. Nos deux pays ont, le 25 avril 2016, formalisé un partenariat entre leurs plateformes “Industrie du futur” et “Industrie 4.0”. Le plan d’actions prévoit notamment une stratégie commune en matière de normalisation et des travaux dans le domaine des ressources humaines (partenariat entre l’Institut Mines Télécom et la Technische Universität München sur des programmes de recherche et d’enseignement communs en matière d’Industrie du Futur). La conférence numérique franco-allemande du 13 décembre 2016, présidée par la chancelière Angela Merkel et le président de la République François Hollande, a permis de définir les nouveaux jalons de la coopération.
5. Promouvoir le modèle français
Le site internet de l’Alliance Industrie du Futur regroupe les exemples concrets de déploiement de l’Industrie du Futur. Le label “Vitrine Industrie du Futur” consacre les réalisations les plus exemplaires. La campagne Creative Industry, lancée à la foire de Hanovre au printemps 2016 en présence des ministres français et allemand, permet de porter de manière unifiée l’offre française à l’export. Par ailleurs, le premier salon de l’Industrie du Futur s’est tenu à Villepinte du 6 au 9 décembre 2016 en présence du président de la République.
Pour en savoir plus :
Sur le plan Industrie du Futur :
http://www.economie.gouv.fr
Sur l’Alliance Industrie du Futur :
http://allianceindustrie.wixsite.com
Sur le discours du président de la République sur l’Industrie du Futur :
http://www.elysee.fr
Sur les entreprises labellisées Vitrine Industrie du Futur :
http://allianceindustrie.wixsite.com